Le vol des oies sauvages
J'aurais fait une erreur "culturelle"...? Faute de jugement. Le discernement m'aurait fait défaut ?
J'aime assez cette idée. Avoir fait mienne une médiocrité de pensée que par ailleurs j'exècre, du fait des ruines qu'elle entraîne ! Complexité humaine ou la folie et moi ?! Frôlements de jupons.
Alors... Naïveté puérile, optimisme inconscient (or "science sans conscience n'est que ruine de l'âme") confinant à la bêtise, de par son intime et désastreuse conséquence ?
L'anéantissement – dont on se rend complice – de l'essence du Soi.
Bêtise, oui !
Eh bien soit !
Les pas que l'on pose parfois à-côtés, lors de nos cheminements d'Hommes, sont, eux aussi, riches de quelque chose. Je me suis bien trompée. Moi-même...
Mais on ne voit que mieux, on ne chérit que plus intensément la lumière, après s'être fondu dans de sombres ténèbres.
Celui qui finit par n'être plus que géniteur avait commencé à ensevelir cette vie trop douce et complaisante, l'homme qui marchait trop vite a fini le travail ; et j'étais sa complice !
Mes pieds, soudain, ont senti le sol glacé du fond de la piscine – je n'avais pas de pull marine – ils s'y sont bien calés et j'ai poussé fort sur mes jambes. Tellement qu'aujourd'hui il m'arrive parfois de flotter au-dessus des lacs ou des fleuves endormis.
Je dérive dans le sillage de la flèche – bruyante d'espoir et d'attente – que dessine dans l'air le vol des oies sauvages.